jeudi 29 mars 2012

Futur gîte urbain, réflexions avant chantier

Je n'ai pas encore entamé les travaux rue de l'Orangerie, dans ce studio que j'ai récemment acquis, non pas que l'envie m'en manque ! Mais qui dit travaux dit voiture (bon le permis c'est fait, manque la voiture...) et j'ai été assez accaparé par les travaux que j'ai réalisés à mon domicile. En attendant, les idées progressent, évoluent...



Ma femme a organisé un petit séjour à Prague, ce genre de pause sans enfants qui fait du bien au couple. 

Prague, un bazar harmonieux. Aucun immeuble n'est semblable à son mitoyen, un mélange de passé religieux, symbolique et de modernité, une ville animée aux quartiers calmes...

Nous avons dormi à l'hôtel "Pure White", nouvel établissement rénové récemment, très moderne, très épuré, très blanc, jusqu'à la "carte-clef" permettant d'appeler l’ascenseur ou d'ouvrir la porte de la chambre, intégralement blanche... 
Quand on ouvre la porte, c'est d'abord "Whaw!" Luminaires design, lit à baldaquin conceptuel, salle de bain aux parois en verre, porte coulissante, WC suspendus, douche à l'italienne, éclairage dans les placards... 

Mais passé le whaw, je ne m'y sens pas très à l'aise. En coulissant la porte de la salle de bains il subsiste un jour, on peut voir son conjoint sur le siège, on peut même l'entendre ... Pas terrible. Le sèche-cheveux repose sur un boîtier mural qui est arraché, les fils dénudés... Quand on se lave au lavabo, l'eau éclabousse partout, design oblige... pas de mouchoirs... Et finalement ces teintes marron/blanc/vert, plus le verre, ce n'est pas du tout reposant, relaxant. 
Comme quoi, on peut se la péter hôtel de luxe et finalement avoir tout donné dans l'apparence sans penser aux clients...


Salon du tourisme 2012, village des chambres d'hôtes et des gîtes. De nouveau des sources de savoir et de conseils pratiques, me dis-je en compostant mon billet de RER. J'y allais pour assister à deux conférences:

14h15-15h:
Quand un propriétaire développe et diffuse la vente directe à partir de son propre site web… 
Par Jean-Luc Montembault, le Relais de Saint Preuil, créateur de "Touring Holidays in France", avec Jérôme Forget, Guest et Strategy
15h15- 16h:  
Chambres d'hôtes et locations meublées en ville. La nouvelle clientèle affaires. 
Par Fabrice Moulin, responsable Clévacances Ile-de-France, avec Chantal Goldstein, pilote du projet hotesqualiteparis.fr


En arrivant j'eus le plaisir de revoir l'équipe d’Accueillir Magazine, toujours aussi sympa, dynamique, précise. Un petit tour dans le reste du salon, à l'écoute de musiciens des Antilles, d'Asie, humant de ci de là les parfums de mets exotiques, me frayant un passage parmi une foule subitement dense, Adriana Karembeu était interviewée à quelques mètres...  Puis retour à la salle de conférences.

45 minutes au total. 40 minutes pour que M. Montembault nous explique son parcours, ses réussites, ses projets aboutis, son esprit novateur, ses qualités... M. "Moi-je" aime parler de lui. Du coup, les 5 minutes restantes destinées à évoquer les moyens de se faire connaître sur Internet n'ont été qu'une présentation rapide d'un schéma, commenté encore plus rapidement sans permettre à des questions d'émerger, plus le temps le pauvre...... Inutile. Mégalo. Précipité. Inutile.



Le temps d'une cigarette et la deuxième conférence débute. Pendant un quart d'heure M. Clévacances dans son costume trois pièces et les cheveux gominés a échangé avec Mme "pilote du projet" sur la définition des chambres d'hôtes en ville... Puis je me suis souvenu que j'avais des enduits de finition à faire à la maison. 
Nul. 

Encore une fois, heureusement qu'il existe des gens comme les associés d'Accueillir Magazine, précis dans les détails, ne tournant pas autour du pot, ne cherchant pas à s'auto-gratuler. C'était la même chose quand j'assistais contraint et forcé à des animations pédagogiques. Sur dix séances, un seul intervenant sortait du lot, le reste n'était que bla-bla théorique. Ah ce souvenir des 20 minutes passées à écouter l'analyse du port des casquettes chez les jeunes par une prof d'université... 

Enfin, on apprend tous les jours. On se conforte dans ce qu'on ne doit pas être. 
On s'assure de faire de bons choix quant à la qualité de son offre d'hébergement. 
Plus qu'une voiture et c'est parti !!


vendredi 23 mars 2012

Déclaration de création d'entreprise

Ah ce plaisir incommensurable à l'ouverture de la lettre hier: J'ai le permis ! Du premier coup, malgré la grève, malgré des petites erreurs dues au stress, je l'ai ! Il y a 10 mois je m'inscrivais à l'auto-école, dans le but de pouvoir conduire quand je serais en province; finalement ma reconversion s'opérera à Versailles, et une voiture y sera autant nécessaire. Va acheter du BA13, va porter le petit dej et des draps propres en vélo...

Du coup les choses s'enchaînent. J'ai posté ma lettre de démission de l'éducation nationale, qui sera effective le 1er juillet. La condition du premier versement de l'IDV après cette date sera de fournir un extrait K-bis, prouvant que j'ai bien créé une entreprise. Au bout du premier exercice, je devrai fournir la preuve comptable de mon activité afin de percevoir la 2nde moitié.


Lorsque mes projets avaient pour point de chute la province, j'avais beaucoup d'investissements prévus et le statut d'auto-entrepreneur ne m'aurait pas permis de déduire ces frais. Ici les données sont différentes puisque je n'aurai pas ou peu d'emprunts à faire. En faisant des simulations de charges grâce à des comparateurs comme celui-ci, le statut d'auto-entrepreneur se révèle le plus intéressant.

Oui, mais c'est sans compter sur l'administration, encore une fois.

Dans la circulaire du 28 mai 2009 relative à l'IDV, il est bien stipulé que c'est une fois reçu un extrait Kbis que l'indemnité pourra être versée. Et en tant qu'auto-entrepreneur on n'a pas de Kbis... Suite aux conseils d'Aide aux Profs, pour ne pas risquer d'enrayer la machine qui fonctionne de manière minutieuse et pointilleuse, j'ai décidé de créer une entreprise individuelle, afin d'avoir ce fameux extrait Kbis. Financièrement il y a quelques dizaines d'euros d'écart dans le bénéfice net dégagé, et j'ai vraiment besoin de l'IDV pour me lancer.

J'ai donc créé un dossier sur le site du CFE, et après avoir rempli toutes les cases le site me demande certaines pièces justificatives, comme une "attestation d'information du conjoint" exigée si les époux sont mariés sous le régime de la communauté. Premier hic, ma femme et moi sommes mariés sans contrat, ce qui engendre implicitement le régime de communauté réduite aux acquêts. Régime qui n'est pas proposé sur le site...

Second hic, on me demande fournir une copie du bail commercial. Je n'en ai évidemment pas, le siège de mon entreprise est mon domicile. Pas de case "domicile"...

Pas grave, je vais glaner des précisions ce matin à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Versailles.
Réponses données à l'accueil: pas de contrat donc pas besoin d'attestation. pas de bail donc simplement justificatif de domicile. Je dis que je passerai cet après-midi, c'est marqué sur leur site qu'ils ferment à 16h. Non me dit-on, le service des formalités de création d'entreprise ferme à midi...

Ok, je repars chez moi, je rouvre mon dossier , et je suis les indications, j'imprime en trois exemplaires le formulaire de 14 pages, je photocopie les justificatifs demandés, et je repars à la CCI.

Rebonjour, c'est bon, mon dossier est complet. Veuillez patienter on va venir vous chercher.
Je sors mes 42 pages, mes justificatifs, et là, l'agent me dit: "Ben pourquoi vous avez toutes ces feuilles ?
- ... Heu, ben c'est demandé sur le site !
- Ah oui, mais c'est mal expliqué, c'est moi qui vais saisir les données, je n'ai pas besoin de ces exemplaires."
J'adore.
" Vous avez l'attestation d'information du conjoint ?
- Non, je suis passé ce matin à l'accueil et on m'a dit que je n'avais pas besoin de le fournir puisque marié sans contrat.
- Ah mais si ! C'est tout le contraire ! Je vais l'imprimer et vous le remplirez.
- ...
- Et avez-vous le bail commercial ?
- Non, c'est mon domicile, je vous ai apporté un justificatif.
- Ah oui mais ça ne suffit pas, je vais vous imprimer le formulaire et vous le remplirez."

'Sont trop forts... T'énerve pas, admire le fonctionnement d'une structure gigantesque qui enregistre chaque jour des dizaines de déclarations...C'est fascinant.

Enfin c'est fait, création officielle en fin de semaine prochaine !


Les gens sont fascinants. J'éprouve toujours un sentiment mêlé de surprise, d'ébahissement d'incompréhension face aux multiples facettes du genre humain. Le pire comme le meilleur.

Par exemple ça:
J'ai reçu un courrier du syndicat de copropriété m'ordonnant de payer les charges locatives du futur gîte pour l'année 2011 alors que j'ai signé l'acquisition fin janvier 2012.
Téléphone: "Je suis le nouveau propriétaire de l'appartement rue de l'Orangerie...
- Rue de l'Orangerie ? ... Je vais me renseigner.
- ..................................
- 01 30 83... Allo ?
- Euh oui allô ?
- 01 30 83...
- C'est quoi ce numéro ?
- Il faut appeler là, Mme Machin."

01 30 83... "Allo Mme Machin ?
- Oui c'est pour quoi ?
- (je réexplique) ... donc il me semble que je n'ai pas à payer ces charges.
- Si, c'est comme ça que ça se passe, rapprochez-vous du vendeur pour voir avec elle. Au revoir."

Putain ! Quelle amabilité ! C'est quand même moi qui vais payer son salaire à Mme Machin ! Dingue !

Et par exemple ça:
Beaucoup de commentaires hier sur ce blog d'une personne qui tient des chambres d'hôtes, et qui me demande de bien vouloir lui indiquer mon email afin de me donner quelques conseils. Et je reçois dans l'après-midi un message contenant une dizaine de liens, et 5 pages manuscrites scannées en pièce-jointe, une longue lettre hyper sympa, pleine de retours d'expériences, de renseignements, de conseils de choses à faire ou non...

Fascinant.

jeudi 22 mars 2012

Lettre à l'Inspecteur d'Académie (saison 2)

Voici l'ultime lettre écrite à l'Inspecteur d'Académie, jointe à ma demande d'IDV:






Monsieur l’Inspecteur d’académie,


Je vous adresse ce courrier afin de vous exposer les raisons pour lesquelles je souhaite quitter le métier de professeur des écoles, et afin de vous préciser l’objet de ma reconversion professionnelle pour laquelle j’ai déposé une demande de chiffrage d’indemnité de départ volontaire auprès de l’Inspecteur de la circonscription de ****.

J’ai déposé une première demande d’IDV l’an passé, je tiens d’ailleurs à vous remercier pour la réponse favorable que vous m’avez adressée le 3 juin 2011.
Je n’avais alors pas donné suite à votre proposition, car mon projet n’était pas assez abouti. Affecté depuis le 1er septembre 2011 à un poste de ZIL, j’ai fréquemment été en arrêt, occasionnant des difficultés d’organisation dans la gestion des remplacements des personnels absents. J’en suis sincèrement désolé, et souhaite ardemment mettre un terme à ma carrière d’enseignant, tirer un trait sur ces dix années au cours desquelles les conditions de travail se sont dégradées, ma santé a décliné, ma motivation initiale s’est usée.
J’ai la conviction absolue de vouloir quitter l’Éducation nationale, autant par conscience de ne plus pouvoir exercer ce métier d’une façon satisfaisante que par besoin de me projeter dans un autre avenir.

J’ai par conséquent affiné mon projet de reconversion, et je suis en bonne voie d’avoir tous les éléments me permettant de créer une entreprise dont l’objet est la location de meublés de tourisme, en proposant la fourniture de logements et de services adaptés à une clientèle de loisirs ou d’affaires.
A la différence du projet que je m’étais permis de vous exposer dans un courrier du 28 février de l’année dernière, celui-ci verra son application en région parisienne. Cependant, des investissements financiers demeurent nécessaires à l’éclosion de cette future activité, et une trésorerie de départ aidera en tout état de cause à assurer un développement pérenne à mon entreprise. C’est pourquoi je sollicite votre bienveillance pour l’attribution de l’indemnité de départ qui permet à des agents comme moi de retrouver la motivation et le plaisir de travailler dans un autre secteur.

Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement ou complément d’informations dont vous pourriez avoir besoin.
Je vous prie de croire, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, en mes respectueuses salutations.

lundi 19 mars 2012

Aménagements intérieurs





             Le bricolage c'est le panard !







On cogite, on dessine, on planifie, on liste, on fait ses emplettes, on met en route le chantier, on y passe des heures, des journées, des morceaux de nuit, on travaille avec minutie, on termine et on admire...




Indemnité de Départ Volontaire, mouture 2012

L'année dernière, pour ma première demande d'IDV, j'avais déposé ma demande début février, et malgré le délai maximum de deux mois prévu dans le décret, l'Inspection Académique ne m'avait retourné une réponse qu'à la fin du mois de juin.

Cette année, j'ai déposé de nouveau cette demande mi-janvier. Six semaines après, un copain enseignant qui lui aussi a déposé une demande de d'Indemnité de Départ Volontaire me dit qu'il a reçu un courrier de l'IA à mon nom mais chez lui ! Lui-même a reçu le même courrier, c'est le chiffrage de l'IDV. Il a reçu environ 80% du plafond, on a la même ancienneté, je vais avoir le plaisir de lire la bonne nouvelle pour moi-même à son domicile en prenant l'apéro le soir-même.

50%. C'est tout. 

Pour résumer, j'ai reçu une proposition chez moi l'année passée par courrier avec AR me proposant le maximum possible pour 9 ans d'ancienneté; un an plus tard, pour le même type de projet, un simple courrier adressé chez quelqu’un qu'heureusement je connais m'informe que j'ai le minimum possible pour 10 ans d'ancienneté...Ce qui représente en outre moins d'argent car j'ai perçu moins d'argent en 2011 qu'en 2010.

Dans la semaine qui suit, cet ami recevra un courrier avec AR à mon nom, puis chez moi arriveront deux courriers encore, l'un sous enveloppe simple, l'autre envoyé avec AR. En tout quatre lettres identiques...
Emails, coups de téléphone, pourquoi ai-je le minimum cette année alors qu'on m'a proposé le maximum il y a un an ? Pourquoi 80% proposé à un agent qui a la même ancienneté que moi ?
On me répond qu'on n'en sait rien, c'est une décision académique.
Je devrais m'estimer content, avant la parution du décret je n'aurais rien eu.
Si je ne suis pas satisfait je n'ai qu'à formuler un recours hiérarchique.


Quand je disais que je n'avais aucune confiance en ces gens... 

Je ne vais pas m'embarquer dans une démarche de contestation qui risque en définitive de se retourner contre moi. Après tout le décret stipule que les services académiques décident comme ils le souhaitent d'accorder tel pourcentage du plafond. Il est même écrit qu'ils ont la faculté de s'écarter des fourchettes indicatives, ce qui peut être compris comme un écart vers le haut... ou vers le bas.

Je repense à ce document que j'avais trouvé sur Internet, concernant l'attribution de l'IDV pour des agents d'un autre ministère, la procédure était limpide: 1 an d'ancienneté = tel montant, 2 ans = tel autre montant... au moins ils savent à quoi s'attendre. Même au sein de l'éducation nationale les rectorats appliquent le décret comme ils le souhaitent. Cette latitude est déconcertante, inique, énervante. Mais c'est ainsi. Indiscutable.

Décollage prévu le 1er juillet, vol sans retour vers un univers beaucoup plus simple, plus clair, plus précis, plus rassurant.