Le changement de vie se précise, dans quelques mois nous serons à Vouvant, j’aurai installé sur les deux hectares des Habitations Légères de Loisir, une roulotte, un carré d'étoiles, les démarches avancent.
Reste à trouver en attendant une location pour ma femme, mes enfants et le chat fraîchement arrivé. Pas besoin de trouver un appartement confortable, ce ne sera que temporaire. Mais même temporaire, il nous faut quand même un trois pièces. Et pas trop cher, car pendant quelques mois un seul salaire va permettre de le payer, car moi je serai en disponibilité. Si tout va bien, je reprends le chemin de l'école jusqu'en décembre, puis je pars en Vendée, ma femme fait sa demande de mutation pour rapprochement de conjoint, je monte ma boîte sur place, et tout le monde est réuni début juillet 2011.
Un F3 dans la petite couronne de Paris, c'est au bas mot 800€ par mois. Sans les charges. Sans tout le reste. Ça va être dur, heureusement que ce n'est que pour 10 mois...
Et puis un matin, ma femme me dit: "Et si on allait habiter chez mon grand-père à Versailles ?"
Ce grand-père de 90 ans a une grande maison, un terrain vaste, mais tout y est vieux, délabré. Versailles, ce sont les familles nombreuses en bleu marine, caté et scoutisme. Derrière le jardin, 10 mètres plus loin et 10 mètres plus haut, le RER C passe tout le temps, c'est insupportable pour moi qui suis hypersensible aux bruits.
À l'intérieur de la maison, c'est... vieux, sale, encombré. La grand-mère est morte depuis plus de 10 ans, le grand-père a eu un AVC et ne voit plus ou presque, est dépendant d'une aide extérieure qui vient tous les matins. Habiter là-bas, c'est aussi habiter à 50 mètres des parents de ma femme, et moi qui suis content de ne plus avoir à rendre de comptes depuis longtemps à mes propres parents, comment accepter cette promiscuité?
Ma première réponse est non.
Ma deuxième réponse est oui. Pour peu de temps, pour ne pas payer de loyer et pouvoir mettre à gauche un maximum, c'est ok.
Seulement, Versailles est inhabitable pour l'instant. Alors il va falloir qu'en trois semaines il le devienne. Moi je suis dans une forme extraordinaire, motivé par le départ proche, un peu trop de vin le soir, mais une motivation et une efficacité de dingue. En trois semaines, voilà le chemin accompli:
Je prends un réel plaisir à bricoler. Je teste des nouveaux matériels, nouveaux matériaux, comme si Versailles était un brouillon pour m'exercer. Le "bricolage" me plaît, quelque chose qu'on projette, qu'on effectue, qui se termine. Quelque chose de physique, qui fait appel à la réflexion, au système D... Oui, je kiffe.
Comme un "rendu pour donné", ma femme a proposé de s'occuper du grand-père, le soir et les samedis et dimanches toute la journée. Ce qui veut dire faire à manger à heures fixes pour un vieil homme qui n'a plus de dents et qui n'a plus de goût, ne pas faire trop de bruit, le mettre en pyjama, le laver, le raser, l'habiller. Et supporter une aide ménagère le mercredi matin qui en plus d'être bavarde possède 2 neurones. Pour quelques mois, ça devrait aller...
Reste à trouver en attendant une location pour ma femme, mes enfants et le chat fraîchement arrivé. Pas besoin de trouver un appartement confortable, ce ne sera que temporaire. Mais même temporaire, il nous faut quand même un trois pièces. Et pas trop cher, car pendant quelques mois un seul salaire va permettre de le payer, car moi je serai en disponibilité. Si tout va bien, je reprends le chemin de l'école jusqu'en décembre, puis je pars en Vendée, ma femme fait sa demande de mutation pour rapprochement de conjoint, je monte ma boîte sur place, et tout le monde est réuni début juillet 2011.
Un F3 dans la petite couronne de Paris, c'est au bas mot 800€ par mois. Sans les charges. Sans tout le reste. Ça va être dur, heureusement que ce n'est que pour 10 mois...
Et puis un matin, ma femme me dit: "Et si on allait habiter chez mon grand-père à Versailles ?"
Ce grand-père de 90 ans a une grande maison, un terrain vaste, mais tout y est vieux, délabré. Versailles, ce sont les familles nombreuses en bleu marine, caté et scoutisme. Derrière le jardin, 10 mètres plus loin et 10 mètres plus haut, le RER C passe tout le temps, c'est insupportable pour moi qui suis hypersensible aux bruits.
À l'intérieur de la maison, c'est... vieux, sale, encombré. La grand-mère est morte depuis plus de 10 ans, le grand-père a eu un AVC et ne voit plus ou presque, est dépendant d'une aide extérieure qui vient tous les matins. Habiter là-bas, c'est aussi habiter à 50 mètres des parents de ma femme, et moi qui suis content de ne plus avoir à rendre de comptes depuis longtemps à mes propres parents, comment accepter cette promiscuité?
Ma première réponse est non.
Ma deuxième réponse est oui. Pour peu de temps, pour ne pas payer de loyer et pouvoir mettre à gauche un maximum, c'est ok.
Seulement, Versailles est inhabitable pour l'instant. Alors il va falloir qu'en trois semaines il le devienne. Moi je suis dans une forme extraordinaire, motivé par le départ proche, un peu trop de vin le soir, mais une motivation et une efficacité de dingue. En trois semaines, voilà le chemin accompli:
Je prends un réel plaisir à bricoler. Je teste des nouveaux matériels, nouveaux matériaux, comme si Versailles était un brouillon pour m'exercer. Le "bricolage" me plaît, quelque chose qu'on projette, qu'on effectue, qui se termine. Quelque chose de physique, qui fait appel à la réflexion, au système D... Oui, je kiffe.
Comme un "rendu pour donné", ma femme a proposé de s'occuper du grand-père, le soir et les samedis et dimanches toute la journée. Ce qui veut dire faire à manger à heures fixes pour un vieil homme qui n'a plus de dents et qui n'a plus de goût, ne pas faire trop de bruit, le mettre en pyjama, le laver, le raser, l'habiller. Et supporter une aide ménagère le mercredi matin qui en plus d'être bavarde possède 2 neurones. Pour quelques mois, ça devrait aller...
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