dimanche 10 janvier 2010

Quel travail pour quelle vie ?

Tripalium
Est-ce du pur utopisme que de vouloir une vie intéressante, riche, consacrée aux siens et à soi ?
Souffrir dans le travail de manière inéluctable (travail<tripalium...) est-ce vraiment imparable ?

Je n'ai jamais voulu croire ça. Et le côté souffrance obligée, ce n'est pas ma culture.



Chaque fois que je dois prendre les transports en commun de façon régulière, chaque fois je bous, chaque fois je je me demande comment font ces gens pour demeurer impassible alors qu'ils sont collés aux autres, debout, tous les matins et tous les soirs, qu'ils vont arriver à 19h passées chez eux, comment prennent-ils du temps avec leurs enfants ? Ou leur boulot les passionne, ou il leur laisse leur temps privé entièrement consacré à des affaires privées, ou leur temps consacré au boulot dure moins longtemps que leur temps qu'ils se consacrent à vivre. Trois critères, inopérants avec le métier d'instit. Trois critères qu'il serait jouissif de réunir dans une autre activité professionnelle.

Enfin, on apprend à se connaître quand on avance dans la vie. Tantôt sociable, accueillant, empathique, je suis à d'autres moments misanthrope, solitaire et égocentrique...
Y a-t-il une activité que je vais pouvoir mener, une activité qui me rendrait heureux ?

8 commentaires:

Yvana a dit…

J'ai beaucoup aimé ce billet, je m'interroge souvent sur la vie de façon générale. Je partage votre avis, beaucoup de personnes sont "aliénés" à un point que ça ne leur viendrait même pas en tête de se rebeller et d'écouter leur "moi intérieur", ils vont et viennent à des emplois qu'ils détestent parce qu'ils pensent que c'est la seule alternative possible, et puis ils vous diront que "c'est la crise" et son lot d'excuses. Comme si la crise était un justificatif pour ne pas poursuivre ses rêves. Vous avez bien raison de suivre votre passion, vous aurez moins de regret à l'heure de la pipe et du rocking chair. Bon courage!

Pascal Le Mée a dit…

J'ai toujours eu un côté enfantin en moi; accepter de souffrir parce que c'est le lot commun de mes semblables est impensable Même si ce projet de reconversion comporte des risques, des écueils certainement pas envisagés,à trop douter on ne fait rien !


Anonyme a dit…

Je suis PE stagiaire cette année dans l'académie de Créteil. Je me suis retrouvée directement face à une classe, un ce1... Difficile à gérer cette première rentrée.. On y est décidemment pas préparé.. Et une question me trotte dans la tête: vais-je pouvoir faire ce métier toute ma vie? Alors oui c'est le début, c'est jamais facile au début. Mais les angoisses la veille d'un jour de classe, le matin au réveil, le travail par dessus la tête si bien que je ne fais plus que ça et que je ne profite même pas du moment ou je fais quelque chose pour moi (je culpabilise...). J'ai envie de vivre ma vie, d'être disponible pour ma famille, d'être plus seraine... Votre blog m'a fait du bien; il montre que le sentiment que j'ai est partagé et qu'autre chose est possible... C'est dur d'être découragée après deux semaines, et après avoir tant travaillé pour ce concours....
Affaire à suivre...

Pascal Le Mée a dit…

@ Anonyme > Je pense que tous les débuts sont durs, pour tous les enseignants. Une fois le chemin balisé, il y en a qui y trouvent leur compte, d'autres qui dépérissent... Il faudrait être capable de s'en apercevoir le plus tôt possible pour s'en aller. Pas évident...


Anonyme a dit…

Bonsoir,

j'ai trouvé votre blog très enrichissant et intéressant.
Je me dirige vers l'enseignement (je passe en ce moment les concours)et, malgré moi, le doute s'installe. Je ne peux m'empêcher de me demander si je suis vraiment faite pour ce métier.
J'envisage donc de rentrer dans l'éducation nationale et de poursuivre d'autres études en parallèle.
Savez-vous si des jours sont accordés pour passer des examens (en l’occurrence deux semaines par an)? J'aimerais m'assurer la possibilité de valider une licence dans un autre domaine pour rebondir dans le cas où l'enseignement ne me conviendrait pas.
Si oui, peut-on quitter son poste d'enseignant au bout de deux ans par exemple, ou doit-on un certain nombre d'années à l'éducation nationale ?

Je vous remercie par avance à toute réponse qui me sera très utile.

Bonne continuation !

Pascal Le Mée a dit…

@ Anonyme > merci pour votre gentil commentaire.
Des jours accordés pour examen ? Vous rêvez... Déjà qu'ils n'ont plus assez de remplaçants pour des congés maladie ou des congés maternité, sachant que certains attendent 8 ans avant de bénéficier d'un congé formation...
Je crois savoir qu'on ne doit aucun nombre d'années à l'éducation nationale, on s'en va quand on est assez lucide. Une stagiaire dans l'école de ma femme est partie au bout de quelques mois, constatant l'énergie et le temps personnel qu'on lui demandait de prendre...


Anonyme a dit…

Merci pour votre réponse.
La seule solution est donc de se mettre en arrêt maladie pour quelques jours ?

Pascal Le Mée a dit…

C'est compliqué...
Ça ne constitue pas une absence de droit, c'est au bon vouloir de la hiérarchie. Vous pouvez toujours faire une demande, mais c'est risqué: si on vous refuse ce congé, délicat de se mettre en arrêt maladie...