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vendredi 23 mars 2012

Déclaration de création d'entreprise

Ah ce plaisir incommensurable à l'ouverture de la lettre hier: J'ai le permis ! Du premier coup, malgré la grève, malgré des petites erreurs dues au stress, je l'ai ! Il y a 10 mois je m'inscrivais à l'auto-école, dans le but de pouvoir conduire quand je serais en province; finalement ma reconversion s'opérera à Versailles, et une voiture y sera autant nécessaire. Va acheter du BA13, va porter le petit dej et des draps propres en vélo...

Du coup les choses s'enchaînent. J'ai posté ma lettre de démission de l'éducation nationale, qui sera effective le 1er juillet. La condition du premier versement de l'IDV après cette date sera de fournir un extrait K-bis, prouvant que j'ai bien créé une entreprise. Au bout du premier exercice, je devrai fournir la preuve comptable de mon activité afin de percevoir la 2nde moitié.


Lorsque mes projets avaient pour point de chute la province, j'avais beaucoup d'investissements prévus et le statut d'auto-entrepreneur ne m'aurait pas permis de déduire ces frais. Ici les données sont différentes puisque je n'aurai pas ou peu d'emprunts à faire. En faisant des simulations de charges grâce à des comparateurs comme celui-ci, le statut d'auto-entrepreneur se révèle le plus intéressant.

Oui, mais c'est sans compter sur l'administration, encore une fois.

Dans la circulaire du 28 mai 2009 relative à l'IDV, il est bien stipulé que c'est une fois reçu un extrait Kbis que l'indemnité pourra être versée. Et en tant qu'auto-entrepreneur on n'a pas de Kbis... Suite aux conseils d'Aide aux Profs, pour ne pas risquer d'enrayer la machine qui fonctionne de manière minutieuse et pointilleuse, j'ai décidé de créer une entreprise individuelle, afin d'avoir ce fameux extrait Kbis. Financièrement il y a quelques dizaines d'euros d'écart dans le bénéfice net dégagé, et j'ai vraiment besoin de l'IDV pour me lancer.

J'ai donc créé un dossier sur le site du CFE, et après avoir rempli toutes les cases le site me demande certaines pièces justificatives, comme une "attestation d'information du conjoint" exigée si les époux sont mariés sous le régime de la communauté. Premier hic, ma femme et moi sommes mariés sans contrat, ce qui engendre implicitement le régime de communauté réduite aux acquêts. Régime qui n'est pas proposé sur le site...

Second hic, on me demande fournir une copie du bail commercial. Je n'en ai évidemment pas, le siège de mon entreprise est mon domicile. Pas de case "domicile"...

Pas grave, je vais glaner des précisions ce matin à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Versailles.
Réponses données à l'accueil: pas de contrat donc pas besoin d'attestation. pas de bail donc simplement justificatif de domicile. Je dis que je passerai cet après-midi, c'est marqué sur leur site qu'ils ferment à 16h. Non me dit-on, le service des formalités de création d'entreprise ferme à midi...

Ok, je repars chez moi, je rouvre mon dossier , et je suis les indications, j'imprime en trois exemplaires le formulaire de 14 pages, je photocopie les justificatifs demandés, et je repars à la CCI.

Rebonjour, c'est bon, mon dossier est complet. Veuillez patienter on va venir vous chercher.
Je sors mes 42 pages, mes justificatifs, et là, l'agent me dit: "Ben pourquoi vous avez toutes ces feuilles ?
- ... Heu, ben c'est demandé sur le site !
- Ah oui, mais c'est mal expliqué, c'est moi qui vais saisir les données, je n'ai pas besoin de ces exemplaires."
J'adore.
" Vous avez l'attestation d'information du conjoint ?
- Non, je suis passé ce matin à l'accueil et on m'a dit que je n'avais pas besoin de le fournir puisque marié sans contrat.
- Ah mais si ! C'est tout le contraire ! Je vais l'imprimer et vous le remplirez.
- ...
- Et avez-vous le bail commercial ?
- Non, c'est mon domicile, je vous ai apporté un justificatif.
- Ah oui mais ça ne suffit pas, je vais vous imprimer le formulaire et vous le remplirez."

'Sont trop forts... T'énerve pas, admire le fonctionnement d'une structure gigantesque qui enregistre chaque jour des dizaines de déclarations...C'est fascinant.

Enfin c'est fait, création officielle en fin de semaine prochaine !


Les gens sont fascinants. J'éprouve toujours un sentiment mêlé de surprise, d'ébahissement d'incompréhension face aux multiples facettes du genre humain. Le pire comme le meilleur.

Par exemple ça:
J'ai reçu un courrier du syndicat de copropriété m'ordonnant de payer les charges locatives du futur gîte pour l'année 2011 alors que j'ai signé l'acquisition fin janvier 2012.
Téléphone: "Je suis le nouveau propriétaire de l'appartement rue de l'Orangerie...
- Rue de l'Orangerie ? ... Je vais me renseigner.
- ..................................
- 01 30 83... Allo ?
- Euh oui allô ?
- 01 30 83...
- C'est quoi ce numéro ?
- Il faut appeler là, Mme Machin."

01 30 83... "Allo Mme Machin ?
- Oui c'est pour quoi ?
- (je réexplique) ... donc il me semble que je n'ai pas à payer ces charges.
- Si, c'est comme ça que ça se passe, rapprochez-vous du vendeur pour voir avec elle. Au revoir."

Putain ! Quelle amabilité ! C'est quand même moi qui vais payer son salaire à Mme Machin ! Dingue !

Et par exemple ça:
Beaucoup de commentaires hier sur ce blog d'une personne qui tient des chambres d'hôtes, et qui me demande de bien vouloir lui indiquer mon email afin de me donner quelques conseils. Et je reçois dans l'après-midi un message contenant une dizaine de liens, et 5 pages manuscrites scannées en pièce-jointe, une longue lettre hyper sympa, pleine de retours d'expériences, de renseignements, de conseils de choses à faire ou non...

Fascinant.

vendredi 15 avril 2011

On a failli acheter - 3/4

De la zep aux étoiles - MorbihanAprès avoir exploré au sud de la Vendée, mes recherches se poursuivent au nord de celle-ci: le Morbihan.
La densité de gîtes et de chambres d'hôtes y est élevée, mais avec mon projet d'implanter des HLL, il y a moyen de faire son trou. Nous voici donc repartis afin de visiter l'affaire du siècle: 




La Roseraie de Talnay. Sur un hectare de terrain dont la moitié est constructible, il y a deux gîtes de groupes, d'une capacité chacun de 10 personnes, une piscine, un puits, et une chaumière pour deux personnes, habité par les propriétaires. Les gîtes tournent, et plutôt pas mal, puisque l'activité dégage 35 000€ de chiffre d'affaire... Ce bijou a un prix: 475 000€. C'est beau, ça rapporte, on peut installer des roulottes, des chalets... Jamais vu une telle opportunité avant.



De la zep aux étoiles - Roseraie de Talnay

De retour à Versailles, je me remets dans mes calculs et mes prévisions. Et en farfouillant j'apprends des bribes d'une langue étrangère qui s'appelle la comptabilité. Pour l'instant je partais sur un statut d'autoentrepreneur, simple à mettre en place, seule exigence: ne pas dépasser 81 500€ HT de chiffre d'affaires. Mais là les données sont différentes: avec l'idée d'installer d'autres structures, je vais dépasser ce plafond. Et j'aborde alors la notion des amortissements, que je ne connaissais pas du tout. Avec de tels investissements, il est certain qu'il devient intéressant de pouvoir prendre en compte les charges déductibles, afin que mon résultat théorique frôle le zéro, et ainsi pouvoir profiter de cotisations sociales et fiscales minimales. Les propriétaires de la Roseraie mettent à disposition leurs bilans comptables, et je m'aperçois qu'en déduisant l'immobilier comme les charges de fonctionnement, leur résultat est négatif, ils ne payent donc pas d'impôts et sont soumis à des prélèvements sociaux extrêmement bas. Au passage, merci à certains forums comme celui-ci, dans lequel une aide bienveillante et judicieuse est fournie par ses membres.

 
Le hic, c'est qu'à nous quatre nous ne pouvons habiter la chaumière, trop petite. Même en l'agrandissant la disposition de ses pièces est un frein. De plus dans mon prévisionnel je souhaite la mettre en location. Il faut par conséquent que nous fassions construire une maison sur le terrain. Au bas mot 180 000€.

Et là les cases d'Excel me font peur... Quand on voit que le montant total des achats avoisine le million d'euros on se prend quelques minutes pour un gestionnaire ambitieux, puis rapidement on revient sur terre: trop d'argent investi, trop d'argent emprunté, trop de chiffres sur-gonflés pour que "ça passe" en 5ème année d'exercice, trop de trop... Dommage.

mercredi 15 septembre 2010

Quelle activité, quel statut ?

En attendant de concrétiser mon départ à Vouvant, j'affine mon projet. Posséder et louer un gîte en complément d'une activité principale n'est pas compliqué à mettre en œuvre. Les bénéfices sont déclarés aux impôts, s'ajoutent au salaire pour le calcul de l'impôt, point barre.
Moi je veux en vivre, de cette activité de locations touristiques, donc en tirer un revenu, et assurer mes arrières. Je serai travailleur non-salarié, auto-entrepreneur.
Ce statut récent ne nécessite que peu de formalités administratives et une gestion simplifiée que je pourrai faire moi-même. En choisissant le prélèvement forfaitaire libératoire, je devrai reverser 13,1% de mon Chiffre d'Affaires pour payer l'impôt et les cotisations sociales.
Puis viendront les charges fixes: taxe foncière, Contribution Économique Territoriale qui se substituera en quelque sorte à la taxe d'habitation, redevance TV - à ce sujet j'apprends qu'on doit payer autant de redevances qu'il y a de postes de télévision dans le cadre de locations, un abattement de 30% étant opéré à partir du troisième poste. Les abonnements aux fournisseurs d'énergie, fournisseur d'accès à Internet, assurances...
Puis les charges variables, qui varient en fonction de l'occupation du gîte. Quatre semaines de location en juillet = beaucoup plus d'eau consommée qu'un mois de janvier vide. Eau, électricité, frais de blanchissage, petits déjeuners...
Enfin les annuités, l'argent que je dois à la banque pour rembourser le prêt que j'ai contracté.

Je me replonge dans Excel, essaie de faire un budget prévisionnel le plus précis possible en cherchant le taux d'occupation des gîtes en Vendée, en demandant des simulations d'eau, d'électricité en ligne, en appelant ma compagnie d'assurance, en passant des heures dans des forums spécialisés.

J'ajuste au mieux mes prévisions, en jouant sur le prix de la location, le taux d'occupation, les charges... Pas évident. Sauf à avoir au moins trois structures d'accueil différentes, ce n'est pas rentable.
Et puis, il est facile de louer 8  semaines l'été, mais comment attirer la clientèle le reste de l'année ? Comment la fidéliser ? En jouant sur l'originalité et le confort.
Les idées viennent:
¨Piscine naturelle
Piscine naturelle


Roulotte
Roulotte

Carré d'étoiles
Carré d'étoiles
- Une piscine naturelle
- Des roulottes
- Des carrés d'étoiles
- Des chalets
- Un prix un peu plus élevé qu'ailleurs, mais sans supplément au cours du séjour: fournitures de draps gratuite, prêt de vélo gratuit..
- Se mettre en partenariat avec des entreprises locales afin qu'elles puissent me fournir un panier repas composé de produits de la région proposé en option aux clients le soir de leur arrivée
- Avoir ou construire un lieu qui puisse accueillir des manifestations culturelles ou artistiques, être un lieu d'exposition, un lieu relais avec la mairie et les associations
- Disposer à côté de chaque gîte un petit potager en libre service, où l'on trouverait des salades, des fraises, des herbes aromatiques...

Pas évident. Je sous-gonfle mon fichier excel exprès, mais entre les frais d'acquisition et les charges, c'est serré. Tout n'est qu'une question de bouche-à-oreille, je vais me défoncer les premières années pour pérenniser l'activité.