mardi 24 juillet 2012

L'eau, ça arrive ... Le PER en pratique, raccords à glissement

Plomberie PER - De la zep aux étoilesAujourd'hui j'entre dans la phase plomberie.
Un article "didactique", histoire de renvoyer la balle, aider à mon tour celles et ceux qui passent des heures sur Internet à chercher des information, des façons de faire ...





 Après avoir terminé la structure métallique, j'ai donc fait la découverte du PER, pratique et simple.

Il existe plusieurs types de raccordement de ces tuyaux, j'ai choisi les raccords à glissement, qui sont réputés pour être fiables et durables et ne nécessitent pas un énorme matériel, ni un matériel onéreux comme celui nécessaire pour les raccords dits "à sertir".

Le PER peut se trouver pré-gainé, de toutes façons il faut éviter son exposition à la lumière, car il n'aime pas trop ça le PER. Il y a des tuyaux de différents diamètres, en rouge et en bleu, simple repère pratique pour les branchements eau chaude/ eau froide, car les deux ont les mêmes caractéristiques.

Premier outil, la pince à découper, résultat net et précis.

Pince à couper le PER  - De la Zep aux Étoiles
Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles



Puis on place une bague sur le tuyau.

Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles










Deuxième outil, la pince à évaser.

Pince à évaser le PER - De la Zep aux Étoiles
Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles








Faut y aller doucement, en tournant à l'intérieur du tube, sinon on marque celui-ci, du coup inutilisable.


Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles

Troisième et dernier outil, la pince à glissement.

Pince à glissement PER - De la Zep aux Étoiles
Deux "nacelles" dans lesquelles on insère des accessoires selon le diamètre et le type de raccord, raccord simple, raccord à écrou tournant, té...
Un des accessoires sert à rapprocher la bague du raccord, l'autre sert de butée et peut donc prendre différentes formes selon ce qu'on veut mettre comme raccord.

Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles
Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles

Bien manipuler le raccord à blanc, pour voir ce qu'il faut enfiler  sur le tube, avant la bague ou après. Sinon, c'est fichu. Enfin, peut-être pas, j'ai rapporté un raccord foiré que je vais essayer tout à l'heure de défaire, on verra... Vu le prix des raccords, j'aimerai bien y arriver...

Au niveau de l'installation, une fois qu'on a son schéma de distribution, c'est assez facile, attention cependant à ne pas trop courber les tuyaux, sinon encore une fois il devient marqué, à mettre au rebut.

Plomberie en PER - De la Zep aux Étoiles

Un petit joint, et on visse sur les sorties des nourrices. J'ai galéré pas mal de temps à visser le raccord de l'arrivée d'eau chaude sur le bout de la nourrice, entre la rigidité du PER et la gêne provoquée par la pâte à joints + filasse, pas évident... 
Nourrice  PER - De la Zep aux Étoiles

Puis j'ai passé les gaines électriques, établi la liaison équipotentielle avec tous les montants métalliques (et ouais je me la pète avec plein de nouveaux mots de bricolage, mais j'en tire un plus grand plaisir et une plus grande utilité que "l'outil scripteur", "la différenciation pédagogique" et autres "référentiels bondissants" !)

Voilà le résultat ce soir.

Plomberie en PER - De la Zep aux ÉtoilesPlomberie en PER - De la Zep aux Étoiles
Plomberie en PER - De la Zep aux ÉtoilesPlomberie en PER - De la Zep aux Étoiles


Il y a peut être un concept à développer: la chambre d'hôtes "Rayons X" où on verrait toute la machinerie d'ordinaire cachée... je laisse les cloisons telles quelles, je place un matelas transparent qui laisse voir les ressorts, un plafond de verre pour voir le dédale des gaines électriques, le chauffe-eau transparent aussi pour voir la résistance chauffer l'eau... Non ? 


Demain normalement nouvel article, "L'eau ça s'en va" consacré aux évacuations en PVC !

Edit: Bon ben ce n'est pas compliqué de défaire un raccord à glissement; un étau, "truc" au bon diamètre, quelques coups de marteau et c'est fait !

lundi 16 juillet 2012

Et une amarre en moins !

Et ben çaaaa y est, ces fichues fenêtres sont enfin arrivées !


Déballage du carton et regard perplexe sur la chose... Bon, ce sont bien des fenêtres, mais en plus d'un bas de fenêtre en pvc, il y a un truc qui doit pouvoir s'insérer sur un machin de section rectangulaire, ya une bavette en caoutchouc... pas le souvenir d'avoir commandé ça... Il faut dire que même si je m'étais renseigné sur le jargon de la menuiserie, pose en feuillure ou en tunnel, largeur du tableau, à la fin la dame de l'entreprise au téléphone a quand même réussi à m'embrouiller ! J'ai dû répondre "Oui". Fallait peut-être répondre "Non". Bon, pas trop grave, il faudra juste que je coupe méticuleusement le bazar à la scie à métaux.
Un peu plus embêtant, une des fenêtres n'a pas les dimensions demandées. Pas cool. Et pas terrible pour une entreprise spécialisée dans la fabrication de fenêtres... Bon, on verra sur place.

Sur place j'y ai passé une journée, mais elles sont posées ! J'avais préparé la veille un support horizontal en bois sur lequel j'allais fixer les fenêtres, et le montant central, sur lequel irait se fixer le montant de la cloison de la salle bains. Un coup de ponceuse, un coup de lasure extérieure, parfait.
Au moment de placer la fenêtre de la cuisine, ça passe pas... manquent 5 mm. C'est pas grand chose, mais je n'avais pas les bons outils ! J'ai trouvé un morceau de papier de toile émeri, une lime à métaux. Va enlever 5 mm de bois avec ça ! Une heure après, aux oubliettes les 5 mm...

Quelques heures après, les fenêtres étaient posées d'aplomb, les petites cales en plastique de couleur différente selon leur épaisseur sont bien pratiques.
Une fois le cadre à l'équerre, on colle une bande de joint qui se dilate, puis on fixe ce cadre. Pour finir, un fond de joint, sorte de mousse tubulaire qui s'insère entre le cadre et la maçonnerie, puis on finit avec du mastic. 

De la zep aux étoiles - pose fenêtres
Dans la foulée, j'ai pu monter la structure de la future cloison de la salle de bains. Rails en métal à fixer au sol et au plafond, profilés en métal qui se fixent à l'intérieur de ces rails, j'avais déjà expérimenté la technique.
Pose des rails au sol, puis insertion d'un montant mis à niveau pour tracer l'emplacement du rail du plafond, les deux fixés selon la nature du matériau (les chevilles à frapper, quelle bonne invention !).
Puis on fixe les montants, vissés en haut et en bas, et l'un contre l'autre en cas de montant double. 
Je n'ai aucune connaissance en matière de forces physiques et dynamiques; si je devais construire un pont je mettrais des piliers tous les mètres ;-)
Du coup, même si le plafond du gîte est assez bas, j'ai systématiquement doublé les montants. 

Au niveau outils, une pince grignoteuse est idéale pour couper les rails et les montants, en revanche je ne suis pas convaincu par la pince à sertir, le résultat n'est pas assez rigide, j'ai donc bloqué les montants sur les rails à l'aide de vis autoforeuses. 
Un outil terrible, à ranger dans la famille des "Outils simples qui te font gagner une heure et qui font un résultat propre", c'est ça: 

Un rail à percer pour faire passer la gaine de l'alimentation électrique de la plaque de cuisson, tu prends cet outil, emporte pièce de diamètre 35, ça te fait un trou propre, c'est top. 

Dans quelques jours je termine la fixation des montants sur le mur extérieur, pour masquer les évacuations d'eau en PVC, les tubes en PER , et les nourrices d'alimentation en eau chaude et froide. 

Je suis content, tout s'est bien déroulé, et une fois cette structure mise en place je me rends d'avantage compte de la surface des deux pièces ainsi créées, qui me paraissent plus grandes qu'avec un simple trait de crayon au sol !
De la zep aux étoiles - cloison rails montants 48

En attendant la livraison des fenêtres, je me suis attelé à la construction du site d'Une Nuit à Versailles.

Il y a quelques années, on utilisait FrontPage, on déplaçait à la souris un bloc, on en changeait la couleur facilement, tout ce qui est codage de ces actions était invisible. C'était limité, mais pratique ! Par exemple, il y a 10 ans je m'étais amusé à faire ça:  Le mariage de Pascal&Nanoo.

Depuis, les modes de création se sont intensément complexifiés. Sites dynamiques, feuilles de style, codage en CSS, base de données externe... Pfiou ! J'avais eu un aperçu de la densité de la technique en créant le site de la dernière école dans laquelle j'ai exercé. Beaucoup de prises de tête chronophages, mais des résultats sympas. J'y ai passé des week-ends entiers, j'ai tenté de former les collègues, une petite minorité postait des nouvelles de sa classe, mais malgré son succès et sa notoriété, beaucoup étaient réticents car ils trouvaient tacitement le mode opératoire du site trop compliqué pour eux. Ce qui s'est traduit par : "Ton site Pascal, moi je ne suis pas vraiment d'accord, on aurait quand même pu en parler en conseil des maîtres." Ok. 
C'est aussi ça mon plaisir d'avoir quitté le monde de l'école et plus globalement de me mettre à mon compte, c'est de ne plus avoir affaire à des gens qui ont des réactions démesurées et à côté de la plaque.

Bref.  Pour le site je voulais quelque chose d'épuré et de beau à regarder, de fonctionnel bien huilé, comme pour l'appartement. 

J'ai déniché un thème s'approchant de ces envies, puis j'ai passé du temps, beaucoup de temps encore une fois à le personnaliser. Si par exemple une couleur ne me plaît pas, si un bloc n'est pas positionné comme je le voudrais, il faut aller se plonger dans les feuilles de style, sorte de texte obscur qui possède ses propres règles exigeantes: si tu oublies un "/", c'est fichu...

En tout cas le site est créé. Bon, il faut encore que je mette des boulons, que je mette d'équerre certains éléments, que je bâtisse des suites, que je mette du silicone à certains endroits, mais comme j'ai demandé à Google d'ordonner à ses robots de dire à la terre entière que mon site existe, en voici l'adresse: 


Certains textes, pour tester le rendu, sont les premières strophes d'un morceau des Pink Floyd, l'un des plus représentatifs de ce qu'était les Floyd à mon avis. "Echoes", dernier titre de l'album "Meddle", une merveille...




Quelques jours de pause totale au bord de la mer, et c'est reparti ressourcé pour la suite !


vendredi 6 juillet 2012

Deux amarres encore !

Je ronge mon frein... La suite des travaux dans l'appartement est conditionnée par la pose de deux nouvelles fenêtres, une dans la cuisine, une dans la salle de bains, et ces fenêtres sont en fabrication... Pas moyen d'avancer, et pourtant, la salle de bains est ZE gros morceau des travaux: montage de cloisons en montants et rails, isolation phonique, passage des arrivées d'eau en PER, passage des évacuations en PVC, passage des gaines électriques, placo, bandes de joints, enduit, peinture, pose de la porte coulissante, carrelage, poses des équipements sanitaires, des accessoires... J'avoue que quand cette pièce sera terminée, et bien terminée, je respirerai. Le reste coulera de source. 

En attendant j'ai profité des soldes et des petites annonces pour acheter les équipements. Canapé, lit, matelas, oreillers, support télé permettant de la regarder du canapé comme du lit (la classe, faut le dire !), 

De la Zep aux étoiles - http://www.un-appart.fr/pages/portfolio.html

mini frigo, mini lave-vaisselle, cafetière à capsules, bouilloire, plaques de cuisson, tabourets de bar, centrale vapeur, notre salon ressemble à un entrepôt de zone industrielle... 
Anecdote: alors que j'achetais un truc auprès d'un particulier, celui-ci me demande :"N'êtes-vous pas la personne qui démissionne de l'éducation nationale pour créer des chambres d'hôtes ? Je pense que je lis votre blog, et avec grand plaisir !"
Au passage, merci ma petite femme qui non seulement accepte cet encombrement, mais aussi est présente, rassurante, motivante et motivée, alors qu'avoir un mari qui passe du jour au lendemain de fonctionnaire-à-salaire-qui-tombe-tous-les-27-du-mois à créateur de gîtes urbains, ce n'est pas évident ! 

Surtout que pour l'instant je dépense. Je dépense beaucoup. Des achats nécessaire, comme du carrelage ou du matériel électrique aux normes, mais aussi des achats de beaux équipements, car je souhaite que les personnes de passage "chez moi" se souviennent de leur nuit, en parlent à d'autres, reviennent  ! C'est impossible de se mettre dans la tête des gens que l'on ne connaît pas, alors je m'interroge sur ce que j'aimerais trouver dans un tel hébergement. Un exemple - un teaser ;-) - moi qui vit presque toute la journée en musique, pouvoir poser son iPhone dans un support fait pour sous le miroir de la salle de bains équipé d'enceintes, ça me botte...

Et les économies fondent comme neige au soleil...

C'est pas grave, la première moitié de mon IDV m'est versé dans 21 jours !

En théorie, oui. Mais je ne pense pas. Ne pas oublier que je quitte l'éducation nationale, énorme machine très lente... 


J'ai quand même mis au courant ma hiérarchie que je me mettais en arrêt fin janvier.
J'ai quand même reçu un courrier de l'inspecteur d'académie acceptant ma demande d'IDV et annonçant ma démission le 1er juillet.
J'ai lu plein de choses au niveau des procédures, genre "l'agent sera convoqué afin d'échanger sur les conséquences de sa démission".
Nous sommes le 6 juillet. Aucune nouvelle.

J'ai écrit à la surdouée pour lui demander comment les choses allaient se passer. 
Réponse: " La procédure de radiation prend un peu de temps, elle sera effective le 1er juillet 2012 et il n'est pas prévu de rendez-vous.
étude de votre dossier est en cours à la trésorerie générale.

Dans le meilleur des cas vous percevrez le premier versement de l'IDV, sur la paye du mois de juillet ( à compter du 27 Juillet 2012) "

Incroyable. 6 mois pour radier un agent, aucune nouvelle. 

Si je n'ai pas ma moitié de prime fin juillet, je suis dans la mouise; je ne pourrai pas acheter les équipements, disons "de finition", tels le linge de toilette, la literie, la vaisselle... Je ne pourrai pas régler mes cotisations au RSI, je ne pourrai surtout pas participer aux dépenses familiales, qui viennent hier d'augmenter avec l'arrivée d'un bébé chat.

Bon, il y aura toujours moyen d'emprunter auprès des proches, mais c'est sur le principe que je tique. Autant je peux avoir de l'admiration pour une bonne partie des enseignants, autant je suis virulent envers ce mammouth administratif...

En attendant, je bosse sur d'autres aspects de mon projet, je peaufine le site internet, j'ai ouvert la page Facebook d'"Une nuit à Versailles", j'ai créé mon logo, et surtout malgré ces amarres source d'inquiétude, je revis. Quelle sérénité, quel calme, quelle foi en demain, incroyable !

Allez, un petit jeu pour finir, pourquoi ce logo ?


Logo Une nuit à Versailles - De la Zep aux Étoiles







mardi 19 juin 2012

Quand la renaissance efface le doute...

Un bien bel article de Paul-Julien Roux, futur ex-instit rencontré en ligne, avec lequel je partage, j'échange, je parle de tout ce que peux ressentir un fonctionnaire, qui en plus fait le plus beau métier du monde, lorsqu'il réalise que son métier l'enfonce dans l'obscurité et le désespoir...

En échange de ce copié/collé, un peu de pub pour lui.  Il n'ouvre pas de meublés de tourisme lui, mais souhaite vivre de sa plume, allez jeter un oeil... 

 


 Voilà six mois, à quelques jours près, que j'ai quitté ma classe, que j'ai donné mes derniers cours à l'école de la République Française. Six mois que j'ai débuté, dans l'inconnu, ce processus de reconversion dont je savais pertinemment que son accomplissement serait tout sauf simple. Six mois que j'ai quitté le confort (relatif) d'une situation qui ne me convenait plus. Six mois que je me suis paradoxalement ouvert les portes de la liberté, suscitant une certaine forme d'incompréhension chez certains de mes proches, de mes ex-collègues et ex-supérieurs. Car c'est ce qui est important : malgré les difficultés, les échecs, les doutes, la perte financière, je me considère dorénavant comme un être libre et je peux dire maintenant haut et fort que j'assume ce choix, que j'en suis fier, que je le vis extrêmement bien. C'est une belle première victoire, même si bien sûr, le plus dur reste à faire.


  En six mois, j'ai l'impression d'avoir appris et surtout d'avoir grandi plus qu'en dix ans d'enseignement, même si je ne renie pas ces années, loin de là même. Elles sont pourtant derrière moi, et elles font maintenant partie du passé. Point. Certains trouvent ma démarche courageuse, d'autres stupide, et la plupart s'en tapent comme de l'an quarante. Je remercie les premiers pour la confiance qu'ils m'accordent et rétorque aux seconds que la vie mérite d'être vécue, et non d'être subie (quand aux troisièmes, je les comprends tout à fait, et les ignore à mon tour). Vivre une vie qui ne nous convient plus seulement par peur de la perte d'une situation et d'un confort matériel est un choix. Un choix que je peux comprendre, bien sûr, car il peut avoir ses obligations et ses nécessités, mais un choix qui n'est pas le mien. Je n'ai pas besoin d'être jugé pour mes choix. Je suis le maître de mon destin, et comme je l'ai déjà dit, je l'assume (et j'emmerde par la même occasion ceux qui pensent le contraire). La nourriture de l'âme est au moins aussi importante que celle du corps. Je préfère devoir faire des sacrifices "alimentaires" et profiter pleinement de ma vie d'homme, utiliser mon libre-arbitre comme il me sied, en individu libre. Tout le monde le sait : le coffre fort ne suivra pas le corbillard. Car pour moi, le pire serait, comme je l'ai vu chez tant de personnes, de me retrouver à l'automne de ma vie (et même avant !) empli de regrets, d'avoir le sentiment de ne pas avoir assez profité, de ne pas avoir l'impression d'avoir VECU. Le temps des remords. Ils viendront certainement, mais je ne pourrais pas dire que je n'ai pas essayé.


  Depuis six mois, au-delà des considérations matérielles, j'ai l'impression de revivre, de débuter une nouvelle aventure, d'être en totale phase avec moi-même, d'être enfin maître de mon destin, comme je l'ai déjà évoqué. La vie de professeur des écoles ne me convenait pas en ce sens qu'elle m'imposait trop de barrières, de contraintes et de concessions pour pouvoir être vécue sereinement, malgré cette image (d'Epinal) de liberté et de confort associée à l'instituteur et qui est coutume dans la société. C'est peut-être le cas pour certains, mais moi, je ne l'ai pas vécu comme ça. Je n'étais sans doute pas assez dans le "moule institutionnel". Enfin, ce n'était pas non plus un cauchemar, hein, que ce soit bien clair ; il me semble que je me débrouillais plutôt pas mal mais depuis quelques temps, j'avais des envies d'ailleurs, d'autre(s) chose(s). Basta !


  Un changement géographique radical et une mise en disponibilité (dont je viens d'apprendre officieusement qu'elle a été prolongée) plus tard, me voilà sur un nouveau chemin, que j'arpente plutôt sereinement malgré l'épée de Damoclès qui me menace ; l'argent (enfin plutôt son absence), le nerf de la guerre n'est-ce pas ? Tant pis pour l'argent, et peu importe si je dois m'endetter, je suis mon seul guide et je suis ce guide qui n'est autre que moi-même. Un grand merci à Audrey, au passage, ma compagne, qui me soutient et est partie prenante, malgré les sacrifices, de ce projet que certains trouvent fou mais qui je l'espère, portera ses fruits. Elle est la pierre angulaire de l'hypothétique réussite de cette "entreprise". Sans elle, donc, rien de tout cela ne serait possible. S'il y a une personne à qui je dois prouver que j'en suis capable, ce sera toi (et moi aussi, un peu...).


  Alors pour tous ceux, enseignants ou non, qui voudraient changer de vie, ou qui voudraient tout simplement la vivre, cette putain de vie, pour tous ceux qui ont besoin d'autres horizons, d'autres valeurs, qui souhaitent se sentir libre dans ce monde avilissant, je n'aurais qu'un mot en triple exemplaire, foncez, foncez, foncez : la vie est courte et chaque seconde d'hésitation nous rapproche un peu plus de la fin, de ce retour inéluctable à l'état primordial de poussière. Si nous avons une seule chance, c'est celle de vivre dans une contrée en paix, plutôt apaisée. Alors profitons-en, merde, au lieu de nous lamenter sur notre sort de privilégiés... Pour les autres, ceux qui s'estiment heureux, ceux qui ne veulent pas, ou qui ne peuvent pas changer, ou tenter ce changement, profitez, vivez ces instants comme s'ils étaient les derniers. Ils le sont d'ailleurs peut-être, les derniers... Car l'heure approche...



  Nouvelles (pas très) fraîches...


  Pour ceux qui me suivent, peu de nouvelles cet an-ci. En effet, si vous avez lu les précédents articles reconversion, vous savez donc déjà que je me dirige vers un master 2 l'an prochain suite à la validation des acquis et de l'expérience pour reprise d'étude qui m'a été accordée. Il me reste maintenant à m'inscrire à la faculté (fin juin), d'autant que ma disponibilité a été A PRIORI prolongée, même si je n'ai toujours pas le papier officiel (Ben ouais, l'administration... Enfin, j'ai eu quelqu'un au téléphone, c'est déjà une belle victoire... ). Je vais devoir également trouver un financement, dans l'idéal un mix entre un crédit et l'accumulation de petits boulots (cours particuliers ?) cet été et l'an prochain. En effet, pour l'autoentreprenariat, ça m'a l'air d'être bien compromis vus les retours gouvernementaux. Le statut risque fortement de disparaître avant la fin de l'été. Je vais donc attendre un peu histoire de prendre la température...

  Reprise des cours prévue donc le 4 septembre, puis stage au deuxième semestre. En attendant, je continue de publier des articles pour Agoravox, Educavox, Hype Webzine (chroniques à venir dans le n°4 qui sort le 1er juillet) en temps que bénévole. Je souhaiterais maintenant pouvoir publier en facturant mes services, en travaillant en free-lance par exemple... Si quelqu'un a des infos, une idée ou des plans, je suis preneur... Après quelques jours d'un repos bien mérité (?), je ne manquerai pas de m'atteler à cette tâche.

  A bientôt...



Quelle que soit la manière d'aborder le changement,
 soyez en fiers...

Quelle que soit la manière d'aborder le changement, soyez en fiers... De la Zep aux Étoiles


mardi 12 juin 2012

Les travaux avancent

Bon ben là c'est vraiment parti !








Parce que la salle de bains était ridicule, elle n'existe plus... La prochaine étape sera de remonter une cloison plus loin, et de refaire les arrivées et les évacuations d'eau en PER et PVC.

Salle de bains ridicule - De la Zep aux Étoiles


Pour l'instant, je suis en plein dans l'électricité. Tout mettre aux normes, tout nickel, tout beau. 
Mais c'est du travail ! Tirer de nouvelles lignes, lignes à raccorder à de nouveaux disjoncteurs ad hoc, séparer les circuits, protéger la salle de bains, installer des spots, des lustres, des appliques, de nouvelles prises chic et classe, changer de place des interrupteurs... 

J'ai deux règles pour bien bricoler:
  •  Avoir le bon matériel pour ne pas avoir à bidouiller avec des outils qui font "office de" qui font perdre un temps monstrueux et garantissent un résultat bâclé.
  • Avoir deux ou trois exemplaires de chaque outil, pour ne pas perdre du temps à chercher partout son crayon, pour ne pas faire d'allers-retours inutiles, et parce que chaque tournevis, chaque marteau, chaque forêt est légèrement différent de l'autre et convient là où le premier n'allait pas.

Le souci, c'est que j'en mets un peu partout...........


















mercredi 6 juin 2012

Je démissionne, vous n'avez pas oublié ?

Je démisionne - IDV - MammouthL’inspection académique ne répond plus...

On est le 6 juin, vous m'avez accordé 24000 euros d'Indemnité de Départ Volontaire, vous m'avez proposé de démissionner au 1er juillet, soit dans une poignée de semaines, j'ai dit ok, et puis rien...



Il y a bien eu la lettre mémorable du 3 avril, je me suis bien marré et j'ai fourni les pièces demandées.

Il y a quelques jours j'ai eu un appel sur mon répondeur de la même personne, mémorable aussi

"Bonjour, c'est Mme "Truc" à l'inspection académique; je vous appelle au sujet de votre IV... de votre DV... oh flûte! de votre départ, il faudrait que vous me fassiez parvenir au plus vite le Certificat d'inscription au répertoire des entreprise et établissements (SIRENE) (...)" Elle est marrante Mme Truc, je ne sais pas d'où elle sort mais elle me fait sourire...

Je lui ai donc envoyé ce qu'elle demandait, même si je ne sais pas pourquoi elle me demande cela, mais bref, j'ai passé le temps où je me mettais en colère contre eux, je suis plus dans une attitude de pitié, voire d'empathie, comme envers un proche qu'on n'a jamais vraiment aimé mais qui va nous quitter irrémédiablement...

C'est déstabilisant, incompréhensible, cette attitude... Du début à la fin. Nouveau prof plein de bonne volonté mais désarmé, j'ai été balancé dans une école difficile, ZEP, zone violence, ya pas mieux pour commencer. Personne ne m'a aidé. Dès le premier jour ma porte de classe était fermée, démerde-toi.

J'ai été souvent absent, en plein désarroi, en pleine culpabilité, ne me rendant pas compte à l'époque que ce métier ne me convenait pas. Arrêt maladie, puis prolongation, et encore prolongation. Aucun médecin "expert" n'est venu me voir. Drôle de statut. pas de médecine du travail, jamais en 10 ans d'exercice, incroyable mais vrai. Aucune contre-visite en cas d'arrêt maladie prolongé. Aucun soutien, aucune aide. J'ai pris à l'époque un rendez-vous avec un conseiller mobilité carrière; résumé de l'entretien: et oui c'est pas facile mais on peut rien pour vous.

Il y a quelques mois mon inspecteur de circonscription, halluciné qu'un de ses agents puisse avoir l'envie de faire autre chose, m'avait même menacé: "Je signe votre papier de demande d'IDV, mais c'est donnant-donnant, vous restez jusqu'au bout de l'année scolaire."

Je me suis barré en janvier, dépité et révolté contre ces classes tenues par des incapables, contre ces heures à effectuer en vain, et aussi parce que cet inspecteur se lançait dans une assimilation houleuse des noms de famille, ma femme et moi on bosse dans la même commune... Elle ne terminera pas non plus sa carrière comme enseignante, c'est certain, mais pour le moment elle fait un boulot remarquable et je ne voulais pas que l'inspecteur la fasse trinquer...

Ben rien. Aucun rappel à l'ordre, aucune visite de médecin-expert, aucune nouvelle...

Il n'y a qu'en voyant ma paie que je me dis qu'ils ont bien saisi que je me barrais. Je n'ai reçu que 800 € ce mois-ci, preuve que les calculatrices fonctionnent,  je suis à mi-traitement depuis quelques mois, normalement on ne peut me payer moins que le SMIC, mais comme je tire ma révérence dans 25 jours, il faut que les comptes soient soldés d'ici-là.

Ça ne me tracasse pas plus que ça; mes nuits sont occupées à gérer des problèmes de mises aux normes électriques, de pince à sertir le PER, de site Internet à lécher. Mais quand même, quelle désinvolture de leur part !



Il y a 17 ans, je me formais au BAFD. Nous devions rédiger un projet éducatif, sorte de trame philosophique qui déciderait nos projets pédagogiques, nos raisons motivées d'élaborer des séjours pour enfants, dans quel but et pourquoi. Je me souviens avoir mis noir sur blanc une idée forte qui aujourd’hui encore est à l'origine de mes décisions: vouloir rendre les gens libres, autonomes, responsables, épanouis, suppose que ceux-ci connaissent les cadres, les limites. On n'est libre et heureux que dans un cadre dont on connaît -dont d'autres nous ont appris à connaître- précisément les limites.

C'est ma façon de voir la vie. Je te donne à vivre, je te dis tout ce que tu peux faire et te donne les moyens et les objets pour t'épanouir; je te dis ce qui est interdit, je te dis là où tu peux aller, je te précise ces frontières, je te rappelle à l'ordre si tu les dépasses, je t'encadre fortement au départ puis de moins en moins au fur et à mesure que tu comprends comment t'épanouir dans ce cadre.

J'agis comme ça avec mes filles. J'agis comme ça même avec mon chat ! J'ai agi comme ça avec mes élèves. Je veux proposer un tel cadre pour mes meublés de tourisme, confort, épanouissement, et cadre formel qui rassure et qui évite des dérives, sanctionnées si elles se manifestent.

Une philosophie aux antipodes des attitudes de ma hiérarchie. Personne ne m'a dit ce que je devais faire, ce que je pouvais faire ou non, personne ne m'a rappelé les règles, personne ne prononce des paroles et des actes cohérents, personne ne me dit clairement les choses. 

Pendant des années j'ai bricolé du mieux que je pouvais en classe, sans aucun retour. Mais à la première provocation, tout le monde m'a cherché des poux. 

Est-ce une tare de cette énorme machine protéiforme qu'est l'éducation nationale ? Est-ce une composante de l'esprit humain ? 

Quand on est plus de quatre on est une bande de cons, disait Brassens...

mardi 29 mai 2012

Leroy, le Roi

De la Zep aux Étoiles
Dans le quartier Saint-Louis, rue de l'Orangerie,
C'est un vaste chantier
Des tubes en PER, des rails en 48,
Des raccords PVC, des bouchons anti-fuite
La bible du plombier




Des devis sont en cours, des idées voient le jour
Quelques hésitations
Dans les teintes de vert, dans la paroi de douche
Dans l'effet de lumière, dans le moins de retouches
Une nouvelle passion

Tout en continuant, dès qu'en permet le temps
D'apprivoiser les lieux
Ballade à quatre en pneus

Synapses en renaissance, début d'oubli d'écoles
Un jour en zénitude, un jour d'angoisses folles
J'avance à petits pas, une deuxième vie
Bricolons les tuyaux, pour un meilleur débit.

Nourrices - De la Zep aux Étoiles
Chantier - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles
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Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles
Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles

Orangerie et bosquets  - De la Zep aux Étoiles




mardi 1 mai 2012

Prise de tête à propos de tuyaux...

Pratiquement un mois depuis le dernier message, pas terrible ça ... Ben oui, mais ça y est, je me suis lancé à plein temps dans les travaux de rénovation de l'appartement. 

De la Zep aux Étoiles - Polo !J'ai acheté une voiture il y a trois semaines, ça y est ! Enfin j'ai pu trimballer mon matériel dans le quartier Saint-Louis, et surtout rapporter à Porchefontaine quantité de gravats.

J'ai en effet décidé d'agrandir la salle de bains qui était ridiculement petite, afin d'en faire un espace plus vivable, et de pouvoir y installer une douche de 120x80. J'ai souvent été en chambre d'hôtes avec ma femme, et une belle salle de bains avec des grands sanitaires, ben ça fait la différence... Même si tu dors dans un lit king size, même si la déco est sympa, ben le fait de prendre ta douche dans une cabine carrée de 70 en plastoc qui ferme mal, ça ne te donne pas envie de revenir...

J'ai donc abattu une cloison, viré la porte, enlevé le carrelage, arraché le placo, démonté le receveur et la paroi de douche, les toilettes et la vasque. Il m'a fallu traiter des poutres verticales que j'ai trouvées vermoulues dans le mur extérieur, renforcer les enduits, et m'arrêter lon-gue-ment sur la plomberie... Pour l'instant, l'état de la pièce est de nature à stupéfier certains amis...

De la Zep aux Étoiles - Chantier rue de l'Orangerie



Comme je vais placer mes équipements sanitaires à des endroits différents, je dois couper, prolonger, dériver la tuyauterie en cuivre existante. J'ai donc acheté un petit tuyau de cuivre, une lampe à souder et j'ai fait des essais de brasure tendre dans ma cave. Bien qu'aidé par des bouquins et des vidéos, ma première soudure a été lamentable... Puis de mieux en mieux. Je suis parvenu à un résultat qui, en apparence, était correct.
De la Zep aux Étoiles - Essai de brasure tendre

Mais de là à réaliser des brasures sur des tuyaux peu accessibles, à tout faire et peut-être m'apercevoir après tout avoir monté qu'il y a des fuites, donc tout vidanger, sécher, démonter, refaire une brasure... Mouais, pas évident...

Après d'autres lectures, des avis, des conseils, des lectures, je vais finalement tout faire en PER. Et j'apprends. Nourrices, raccords à glissement, cintrages, diamètres... Encore un domaine du bricolage avec son propre vocabulaire, ses propres normes, ses propres outils, mais c'est passionnant !


Je me documente énormément, parcours les forums, passe des heures dans les rayons des grandes surfaces de bricolage avec toujours la même idée en tête issue de ma formation: le vrai luxe, c'est que tout soit huilé, que tout soit pensé pour que la personne qui soit hébergée n'ait pas à regretter l'absence de telle chose ou à critiquer le côté pas du tout pratique de telle autre...

La liste des courses est en cours... 
À suivre !

 Restent ces gravats qu'il va bien falloir évacuer... Mais bon, aujourd'hui premier jour de soleil depuis trop longtemps, on en profite !


jeudi 5 avril 2012

Le niveau baisse, je le prouve


 En général, si on reçoit un mail émanant soi-disant d'un organisme officiel avec lequel on a des liens, truffé de fautes d'orthographe et dont la syntaxe laisse à désirer, on clique sur "Indésirable" afin d'indiquer à notre logiciel de messagerie que ce message a tout l'air d'un SPAM.





Mais quand on reçoit une lettre qui a les mêmes caractéristiques, que doit-on faire ?



IDV de la zep aux étoiles  - et ça bosse pour l'inspection académique...


mardi 3 avril 2012

Je suis un SIREN !

De la zep aux étoiles - bourgeonÇa y est, j'ai reçu le courrier validant mon inscription au registre du commerce et des sociétés. Je suis désormais un SIREN géré par le SIRENE, je gère un SIRET, j'ai un code NAF, passionnant isn't it ?



D'une manière plus poétique et moins acronymique,  j'ai le plaisir de vous annoncer que ma micro-entreprise a une existence, et se nomme:

 "Une nuit à Versailles"


Un p'tit air de Paradis...